Une série d'événements est prévue ! Venez vous inscrire ici pour un peu de mouvement dans la vie de vos personnages !
Si t'aimes le suspens, les surprises et que tu veux un RP en plus, viens t'inscrire à la loterie RP, nous avons besoin de participants pour lancer les jeux ! ♥
N'hésitez pas à privilégier les groupes Hail to the King et l'équipe Ghoulies ces derniers sont en sous-nombre par rapport aux autres !
Les inscriptions pour les Southside Serpents & les Renegades sont maintenant fermées pour les personnages inventés !
Âge : 48 ans Genre : Féminin Occupation : Reine des Serpents du Southside et de Toledo. Co-gérante d'un garage avec Jørgen. Mécano dans ledit garage. Maman de 2 adolescents. Quartier : Southside
Date d'inscription : 09/02/2019 Messages : 85 Points : 295 Avatar : Gina Gershon Crédits : Signature par Crack in Time & avatar par Synyster (merci mon chou)
You know I love you ?Jellybean & Gladys Beaucoup d’adolescents y ont recourt malheureusement, sans vraiment se soucier des conséquences qu’il peut y avoir. Tout d’abord pour leur vie, car on ne sait jamais quel monstre on risque de croiser sur la route. Mais aussi pour les blessures subies par les parents. Ne pas savoir où est son enfant, craindre pour sa sécurité, chose que Gladys a récemment vécu lorsque Jellybean s’en est allée sans la prévenir. La première fois chose qui vient en tête, c’est une éventuelle colère avec l’enfant qui se cache. Mais plus le temps passe et plus les scénarios les plus sanglants prennent vies dans la tête des parents. Et ils ne vivent plus, ne faisant que survivre, craindre à chaque instant dés que le téléphone sonne. Avoir peur d’une tragique nouvelle. Un vécu particulièrement déchirant par lequel la Reine des Serpents est passée. Heureusement, lorsque le téléphone a enfin sonné, c’était son époux qui lui annonçait que la petite était arrivée chez lui et qu’elle ne s’inquiète surtout pas. Ce moment où le stress redescend d’un seul coup et qu’il est à nouveau possible de vivre tranquillement. Mais ce moment qui, toutefois, finit par ouvrir les yeux aux parents sur ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils doivent faire, pour ne plus jamais avoir à traverser ces horribles instants de panique. Gladys a mis ce temps à profit pour préparer son retour. Rassembler les Serpents de Toledo, pour s’en aller vers Riverdale. Un voyage qui ne se finalise pas en un claquement de doigts. Finalement, Jellybean lui a fait comprendre que sa place était auprès de sa famille, surtout maintenant que son mari s’était repris en main. C’était le moment idéal pour l’empêcher de replonger et faire en sorte d’apporter un meilleur quotidien aux Jones, tout en cherchant à récupérer ce qui appartient aux Serpents. Ceux de Toledo, dans tous les cas, sont prêts à se battre et à rétamer des Ghoulies. Comme chez ceux du Southside de Riverdale, le gang est fait de membres de tout âge et les plus violents et dangereux, ne sont pas forcément ceux que l’on croit. De plus, Gladys s'est arrangée pour qu'ils soient tous armés. On est en pleine guerre non ?
Mais elle a aussi dû leur trouver un endroit où s’arrêter. Dans un premier temps, ils sont quasiment tous descendus dans le petit hôtel du coin. Quant à elle, elle y avait séjourné le temps d’une nuit, pour ne pas débarquer chez les Jones à trois heures du matin, en leur flanquant à tous les trois la trouille de leurs vies. C’est le lendemain, qu’elle avait pris soin de chercher à entrer en contact avec sa famille. FP travaillant, elle n’avait pas voulu aller l’embêter là-bas, préférant le voir en aparté. Quant à ses retrouvailles avec Jughead, elles avaient été emplies d’électricité. Mais elle survivra même si ça fait mal. Un prêté pour un rendu, c’était la monnaie de sa pièce que son fils lui avait rendu. Elle aurait dû s’en douter.
Voyant que l’heure passait, elle n’avait pas préféré rester au mobil-home dans cette ambiance loin d’être sereine, préférant se rendre jusqu’à la sortie du collège. Jellybean ne devrait plus tarder à en avoir fini avec cette journée de cours et Gladys espérait que leurs retrouvailles soient moins électriques. Elle ne l’avait pas revu depuis des semaines maintenant et sa fille lui manquait cruellement. Sans doute que la petite prendrait peur dans un premier temps, en s’imaginant que sa mère a décidé de la ramener avec elle à Toledo. Mais n’étant pas sadique à ce point, la mama Jones ne comptait pas la faire miroiter trop longtemps. Elle espérait quand même que sa collégienne de fille soit sérieuse dans ses études, chose qui n’a pas été le fort de ses parents à leur époque. Mais elle lui souhaite une vie moins sombre que celle qu’ils ont eu jusqu’à maintenant.
Quand la sonnerie de la libération des collégiens retentit, Gladys chercha du regard sa petite et elle ne tarda pas à la remarquer. Elle attendit patiemment qu’elle ne passe le portail avant de se rapprocher.
« Jellybean. » L’interpella-t-elle. « Bonjour ma chérie. »
You know I love you ? Les cours ont été sympas, j'aime bien l'école et la musique et l'anglais me passionnent. Les cours d'art sont mes favoris et je suis contente d'avoir pu m'inscrire dans des clubs histoire de me faire des amis et d'approfondir mes connaissances dans certains domaines. Cela ne m'empêche pas de passer du temps avec mon frère et ses amis dans cette sorte de repère qu'ils ont, les Serpents. J'ai toujours du mal à comprendre véritablement ce qu'ils sont, mais je sais que c'est un milieu peu recommandable pour les jeunes de mon âge, ou même de celui de Jughead... Mais le danger, j'aime bien et les gens du gang sont hypers cools et je me sens protégé là-bas, parce que je suis la fille de FP Jones, le grand manitou. C'est plutôt sympa.
Et pis, on ne m'embête pas trop en cours comme ça, puisque les gens pensent que mon père à une sale réputation, qu'il est un ancien taulard et que son boulot chez Pops est une façade pour cacher un trafic de drogue ou je n'sais quoi. J'adore alimenter des rumeurs aussi avec quelques-uns de mes potes, ça nous fait rire de voir la tête des autres. Bon aujourd'hui, ça va on n'a pas trop fait les badass, il y avait trop de contrôles dans l'après-midi pour avoir le temps de faire quoi que ce soit. Et là, c'est enfin l'heure de la sortie ! Discutant avec mes camarades, je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe autour de moi. « J'ai pas répondu à la question 4, t'as mis quoi toi ? » demandais-je en me grattant le crâne à travers mon bonnet en guise de gêne, à Sahara, une de mes plus proches amies au collège. Elle et son frère sont de très bons camarades et je les apprécie énormément, ces twins. Leur relation est fusionnelle, ce qui me fascine sans pour autant me faire jalouser puisque mon frère et moi sommes tout aussi proche malgré les années qui nous séparent.
Parlant de mon frère... J'aurais préféré qu'il m'envoie un message pour me préparer à ce qui allait arriver à l'instant... J'entends mon prénom, prononcé en entier alors qu'au collège, la majorité des élèves m'appellent JB. Je suis intriguée et tourne la tête pour découvrir... ma mère !? Malgré moi, j'écarquille les yeux, une inquiétude se lisant sur mon visage. « C'est qui ? » murmure Sahara à mes côtés. « Ma mère... » lui répondis-je avant de les délaisser pour m'avancer vers elle.
Je n'en reviens pas de la trouver là, à la sortie du collège comme si on était à Toledo et qu'elle venait me chercher après son travail. Mais, sauf si j'étais en plein rêve, nous n'étions pas à Toledo... Enfin... Nan, on est bien à Riverdale, c'est certain, c'est elle qui est venue. Pourquoi ? Veut-elle me ramener ? Papa sait-il que sa femme à fait le trajet jusqu'ici ? Trop de questions se posent dans mon esprit alors que j'arrive à sa hauteur.
Âge : 48 ans Genre : Féminin Occupation : Reine des Serpents du Southside et de Toledo. Co-gérante d'un garage avec Jørgen. Mécano dans ledit garage. Maman de 2 adolescents. Quartier : Southside
Date d'inscription : 09/02/2019 Messages : 85 Points : 295 Avatar : Gina Gershon Crédits : Signature par Crack in Time & avatar par Synyster (merci mon chou)
You know I love you ?Jellybean & Gladys Il n’y a encore pas si longtemps de cela, Gladys allait parfois chercher Jellybean à la sortie du collège, lorsqu’elles vivaient encore toutes les deux à Toledo. C’était comme un air de déjà vue, mais cette fois la situation était différente. Les deux femmes de la famille Jones se trouvaient bien à Riverdale, dans le Northside. Et sa fille s’avançait vers elle avec les traits d’un animal qu’on emmènerait tout droit à l’abattoir. Pincement au coeur du côté de Gladys, qui venait déjà de vivre des retrouvailles tendues avec son garçon, maintenant la petite JB semblait craindre le pire, avant d’enfin lui sourire, pour se jeter par la suite dans ses bras. Son rythme cardiaque accéléré, les bras de Gladys entourèrent sa petite fille, ayant même fermée pendant un court instant, les yeux avant de les rouvrir face aux interrogations de l’enfant.
« Oh toi aussi tu m’as manqué, mais ne me refais plus jamais une telle peur. »
Oh oui Gladys avait eu la peur de sa vie quand elle avait compris que Jellybean n’était plus là. C’est FP qui s’est fait engueuler au téléphone, alors que le pauvre, il n’avait rien demandé du tout et s’était retrouvé tout aussi déboussolé qu’elle, en apprenant la fugue de leur fille. Elle ne lui en avait même pas laissé placer une pendant de très longues minutes avant que la colère de Gladys, mélangée évidemment à une peur viscérale ait fini par s’apaiser. Et les semaines passées sans sa fille, sont parvenues à faire redescendre cette angoisse. Au moins, elle était en sécurité avec son père. FP ne laisserait jamais quelqu’un faire du mal à leurs enfants. Enfin en revenant à Riverdale, elle s’était promis de ne pas enguirlander son adolescente. Mais si elle s’était trouvée devant elle le lendemain de sa fugue, alors là, elle l’aurait allumé quelque chose de bien.
L’idée de faire miroiter Jellybean, lorsqu’elle la supplia de ne pas la ramener à Toledo, avait traversé l’esprit de Gladys. Ce serait mentir que de dire l’inverse. Elle ne s’est jamais décrite comme étant la mère parfaite de l’année, capable d’élever des gosses à la perfection, tout en faisant un million de choses à côté, comme sont capables de le faire certaines pétasses qui se mettent toujours en valeur à la sortie des écoles. Mais n’étant pas aussi sadique qu’elle veut le faire croire, un petit sourire glissa vite fait sur ses lèvres.
« J’ai décidé de quitter Toledo pour revenir à Riverdale. »
C’est sa fille qui l’a fait réfléchir en partant quelques temps plus tôt. Gladys a alors compris que sa vie était auprès de son époux et de leurs gamins. Elle passa un bras autour des épaules de la petite, pour l’entraîner avec elle, en direction de la voiture. Elle ne comptait pas rentrer tout de suite au mobil-home, sachant que FP travaillait encore pour quelques heures chez Pop's. Et elle voudrait le revoir seul à seul, afin de discuter. Alors avant le moment émotion du retour à Riverdale, passer quelques instants détentes avec sa gamine, s’imposait largement à elle, presque.
« Alors, ton père t’a puni de quoi ? »
Elle tourna la tête vers le visage de son enfant, attendant de voir sa réaction et reprit pratiquement aussitôt :
« Il t’a au moins passé un savon quand tu as débarqué de nul part en prenant tous ces risques ? »
You know I love you ? Je m’avançais vers ma mère avec une peur me nouant l’estomac. J’étais contente de la voir, oui, mais je craignais tellement qu’elle soit venue pour me récupérer et qu’elle me traîne de force dans la voiture pour qu’on parte immédiatement, sans dire au revoir aux hommes Jones, répétant la scène qui avait eu lieu une dizaine d’années en arrière. Sauf que cette fois, je ne me laisserais pas faire…
Malgré tout, je me précipitais dans ses bras, parce que la présence d’une maman m’a manqué. Je réalise que j’ai beau jouer les nanas mature et forte, je ne suis qu’une gamine en mal d’amour qui rêve de réunir sa famille… Vivre sans mon père m’avait blessé au fond de moi, sans Jughead qui était tout pour moi, mon héros, mon modèle. Maman m’avait privé de cette vie à Riverdale et j’avais eu bien du mal à retrouver mes anciennes camarades de jeu. Oh de nouvelles têtes sont venues complétées la liste de mes proches, rassurez-vous. J’ai de la chance d’être aussi sociable et de ne pas me laisser marcher sur les pieds. Bon, Gladys n’aimerait certainement pas me savoir à traîner avec les mecs que je fréquente, certains sont de petites canailles avec qui je sèche les cours parfois, mais ils sont cool, surtout Eirik.
« Oui, j’recommencerais plus. Pardon maman. » lui dis-je en la serrant un peu plus fort. Je savais qu’elle avait eu très peur, j’étais aussi près du téléphone lorsque mon père avait appelé et je me rappelle avoir serré la main de Jug de toutes mes forces tant je pouvais imaginer les mots de notre mère, rien que de voir les expressions du visage de FP à ce moment-là. Néanmoins, je pouvais constater que la colère avait quitté son cœur, Gladys était redevenue comme avant, son désir de ne pas me perdre comme elle avait perdu mon frère restait présent dans son esprit, je pense. Toutefois, je lui posais la question la plus importante à mes yeux : allions-nous repartir pour Toledo ce soir ? Sa réponse me surpris un peu et je sentais l’émotion me gagner. Hors de question de pleurer devant les grilles du collège, plutôt crever ! « Sérieux ??? On reste vraiment ? Tu reviens à la maison ? » Mon flot de parole incessant reprenait le dessus et j’avais mille choses en tête suite à cette révélation. Allait-elle vivre au mobile-home ? Allions-nous enfin être une véritable famille ? Ce serait mon plus grand rêve qui se réaliserait…
Je savais qu’il allait falloir beaucoup de temps pour que la situation devienne stable, vu le passé entre mes parents, mais j’avais bonne espoir qu’en vivant ici à Riverdale tous les quatre, quelque chose de positif pourrit ressortir. Je me demandais si maman Jones avait déjà croisé les garçons ou si j’étais la première personne qu’elle est venue trouver en arrivant… Je le découvrirais rapidement. Il me fallait réfréner cette envie d’appeler Jughead pour le prévenir, ce ne serait pas beau à voir entre eux deux, compte tenu de ce qui s’était passé et de ces années de silence durant lesquels aucun de nous n’était en contact.
M’accompagnant à la voiture comme si rien n’avait changé, je jetais un dernier coup d’œil à mes amis resté sur le qui-vive. Un sourire de ma part et ils savaient que tout irait bien. Je n’avais pas hésité à parler de ma situation avec quelques-uns de mes camarades et le fait de voir débarquer ma mère les avait sans doute inquiétés autant que moi. « Alors, ton père t’a puni de quoi ? » demanda Gladys en se mettant au volant. Mon visage resta perplexe. Je savais qu’elle souhaitait connaître ma punition lorsque je suis arrivée en ville après des heures de bus toute seule. La vérité, c’est que je n’avais pas vraiment eu de problèmes, juste une bonne leçon de morale et sur mon visage, ma mère devait lire le doute. Elle ajouta donc une question supplémentaire à laquelle je pouvais répondre, tout en attachant ma ceinture. « Ouais… Il m’a fait la morale. Je sais que c’était stupide et dangereux, je suis désolée. Mais j’ai fait attention, j’te promets !! »
Âge : 48 ans Genre : Féminin Occupation : Reine des Serpents du Southside et de Toledo. Co-gérante d'un garage avec Jørgen. Mécano dans ledit garage. Maman de 2 adolescents. Quartier : Southside
Date d'inscription : 09/02/2019 Messages : 85 Points : 295 Avatar : Gina Gershon Crédits : Signature par Crack in Time & avatar par Synyster (merci mon chou)
You know I love you ?Jellybean & Gladys Jellybean lui avait manqué. Bien sûr qu’elle lui avait manqué, c’est sa fille. Toute sa famille lui avait manqué. Son garçon également même s’il est têtu, mais elle ne va pas lui reprocher cela, après tout entre son père et sa mère, il a de qui tenir niveau mauvais caractère. Et FP également lui avait manqué, bien qu’ils aient eu une relation conflictuelle autrefois. Elle ne sait pas encore comment il voit les choses de son côté ou plutôt comme il les verra parce qu’elle ne l’a pas encore croisé, mais il lui a énormément manqué. Même ses défauts agaçants lui ont manqué, comme son côté bordélique invétéré qui laisse tout traîner ou encore ses poils dans le lavabo après s’être rasé. Il ne peut toujours pas dire que c’est leur fils, parce que Jughead est imberbe. Il a autant de poil au menton qu’un nouveau né en a sur le derrière. Mais les choses ne seront pas faciles et Gladys ne s’attendait pas à ce qu’elles le soient de toute façon.
Sa fille lui promettait de ne plus recommencer et étrangement, là où beaucoup de mères auraient des doutes, la Reine des Serpents n’en avait aucun. Jellybean la connaît assez bien pour savoir que si elle refait une bêtise du genre, cette fois cela risque de se passer autrement plus mal que la précédente. Mais à quoi bon revenir sur le sujet. Gladys a toujours aimé aller de l’avant et c’est une erreur plutôt douloureuse à supporter, autant ne plus revenir dessus. Elle préféra donc lui annoncer la bonne nouvelle. Ou la nouvelle tout court, parce que tout le monde ne risque pas de voir son retour à Riverdale d’un bon œil. Il y a certaines personnes qui doivent la haïr plus que tout au monde. Ce qui n’est qu’un petit détail sans aucune importance pour elle. Le jour où elle s’en souciera, c’est vraiment qu’elle se sera largement assagie et ce n’est pas prêt d’arriver.
« On reste vraiment. »
Elle confirma les paroles de sa fille transformant ainsi ses interrogations en véritables affirmations. Il est temps que les deux femmes Jones s’imposent à Riverdale, mais pour le restant de ses questions, Gladys n’en savait encore rien. Va-t-elle rester à la maison ?
« Je ne sais pas si je reviens à la maison en ce qui me concerne. Ton père n’est pas encore sorti du travail, il ne sait pas que je suis là. Je dois lui parler avant de pouvoir te répondre, je pense aller l’attendre à la sortie de chez Pop’s tout à l'heure. »
Elle aimerait effectivement revivre avec eux, plutôt que de squatter à l’hôtel, parce qu’elle n’est certainement pas décidée à laisser sa place auprès des siens à quelqu’un d’autre. Et Gladys n’est pas dupe, elle sait très bien qu’il y a certaines épouvantables bonnes-femmes qui n’hésiteraient pas à lui piquer son mari. Il faut dire qu’il a bien mieux vieilli que certains autres qui ont pris du bide et semblent faire dix ans de plus.
En arrivant près de la voiture, elle retira son blouson pour le fourrer à l’arrière sur la banquette et prit ensuite place au volant, attendant que sa fille s’installe également avant de mettre le contact pour s’en aller. Elle voulait savoir où en était FP avec ses crises de colère, mais surtout avec l’alcool. Le fait que Jellybean lui dise qu’il s’est contenté de lui faire la morale et qu’elle a ainsi compris que son acte était stupide, a suffi à aiguiller sa mère à ce sujet. Le père Jones ne s’est pas emporté plus que cela, preuve qu’il est parvenu à sortir la tête en-dehors de ses bouteilles de Whisky. Une très bonne nouvelle.
« J’espère bien que tu ne recommenceras pas JB. Et la prochaine fois, il te suffit de me parler, je pense être assez accessible. »
D’apparence, Gladys est une rebelle. Elle s’habille comme les Southside Serpents et leurs petits frères de Toledo. Elle a aussi une façon de parler et de se comporter qui n’a rien à voir avec les bonnes femmes aux rouleaux à tarte coincés dans le cul que l’on peut trouver dans le Northside, mais il n’empêche que ce n’est pas non plus un monstre. Toutefois, ça dépendant avec qui, il ne faut pas toucher à ses gamins, ni essayer de mettre le grappin sur son bonhomme. Prenant la direction du centre commercial, Gladys écoutait les paroles de sa fille et un sourire étira le coin de ses lèvres en l’entendant parler de la même façon que le Leader des Serpents.
« Sors de ce corps FP. »
Elle sait à quel point Jellybean tient à son père. C’est normal, les filles sont toujours amoureuses de leur papa en étant petite. FP a été le premier homme de sa vie. Mais Gladys ne l’a pas emmené avec elle à Toledo pour punir son père ou le faire souffrir, c’était justement pour que sa fille garde l’image de l’homme parfait qu’elle s’est toujours faite de lui. Si elles étaient restées, JB l’aurait vu se noyer dans l’alcool et devenir seulement l’ombre de lui-même.
« Et si on faisait une surprise à nos deux hommes ? On achète de quoi leur faire un bon dîner pour ce soir ? C’est toi qui choisis le plat que l’on va préparer. »
You know I love you ? La bonne nouvelle était tombée, nous allions enfin redevenir une famille ! Bon, ok maman a seulement dit que nous pouvions rester à Riverdale, ne sachant pas comment FP allait l'accueillir, mais c'était déjà mieux que rien et pour moi, ça me redonnait l'espoir. Mon cœur semblait battre à nouveau en entendant les paroles de ma mère, j'avais hâte qu'elle discute avec mon père. Enfin... Je savais que la situation serait compliquée, leurs relations ne sont plus comme avant, c'est tendu depuis bien trop longtemps et le fait que nous n'avons jamais pu nous revoir avec les hommes Jones avant ma fugue prouve bien que ce ne sera pas chose facile de vivre tous ensemble. Jughead est fâché, je le sens d'ici vu que maman n'a jamais vraiment parlé de lui ni ne l'appelait. Nous vivions comme dans une autre dimension.
Toutefois, je craignais de voir la réaction de mon père... « Hum... Oui. J'pense qu'il faut que tu ailles le voir oui. Et Jug aussi ! » insistais-je, ignorant que cette entrevue avait déjà eu lieu et ne s'était pas vraiment bien déroulée. Il me fallait préciser tout de même, afin de rabibocher ces deux-là.
M'installant à la place passager de notre vieille voiture, j'attachais ma ceinture tout en répondant à ma mère. Je ne sais pas si le fait que mon père m'ait à peine rabroué est une bonne ou mauvaise nouvelle pour elle, je n'ai pas saisi l'importance de ma réponse. J'étais vraiment désolée d'avoir causé autant de soucis à mes parents, la solution m'avait paru être bonne au départ... « J'aurais dû, oui... J'avais juste... peur de te parler de papa, vu la situation... » C'est la pure vérité. Les circonstances de notre départ et notre vie loin de Riverdale sans visite m'avaient convaincu qu'il valait mieux ne pas évoquer le Serpent en sa présence et j'avais gardé tout au fond de moi mes sentiments et ce manque viscéral de mon père. Une enfant a besoin de son père, de son héros, celui qui la protège toujours. Maman est une guerrière et m'a élevé correctement, avec les valeurs que j'essaie de respecter aujourd'hui, mais être une des rares gamines de ma classe à ne pas avoir de père était douloureux, en particulier à l'âge où j'ai commencé le collège et où les premiers émois sont apparus. FP aurait pu m'éviter de craquer pour certains garçons ou il aurait pu me consoler à la manière d'un papa, comme dans les films et séries que je regarde...
J'avais à cœur de grandir auprès des miens et ce doit être pour ça que je conservais toujours cette photo de Jughead et moi dans ma poche et que je ne quitte jamais ce bonnet qu'il m'a offert quand je suis parti. J'ai cultivé mon apparence et mes goûts par rapport aux souvenirs que j'avais de lui et sans avoir passé mon enfance avec lui, je réalise depuis que je l'ai retrouvé que nous sommes tous les deux pareils sur bien des points. Les Jones, ça se repèrent de loin ! Et oui, ce n'est pas fait pour les grandes villes, ma mère peut se moquer mais je tiens bien de FP aussi ! Ça me fait sourire de l'entendre me répondre ça d'ailleurs. « Hahahaha. Tu sais que j'ai raison. »