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Riverdale. Retour qui était synonyme de bien des évènements perturbateurs pour le pilote… Une vie construire ailleurs, une vie de rêve où il s’était permis d’oublier d’où il venait exactement. Il s’était permis d’oublier un peu la famille qui l’avait envoyé grandir au Texas. Il s’était permis de couper les ponts, petit à petit, avec ces personnes toxiques. Il s’était permis d’aimer et d’épouser sa femme rencontrée lors d’une compétition. Il s’était permis de vivre à fond sa passion pour la moto, la vitesse, la mécanique… Il s’était permis de se venger de son ex-boss, l’ayant banni de sa team, pour avoir fait de la prison. Prison pour avoir fait un accident, causant la mort de sa femme. Il s’était permis de lui tronçonné la jambe. Vengeance qui le fit replonger dans le déclin. Incarcéré à nouveau, il put tirer un trait définitif sur cette vie d’ancien champion…
Riverdale. Retour qui fut synonyme du rappel du boulet à la cheville qu’il pensait avoir effacé et oublié. Jamais on ne peut renier ni même se rogner de ses origines. Paternel ayant eu un fils indésiré, qu’il avait confié, eut soudain besoin d’une paire de main afin de reprendre l’affaire de trafic de son défunt frère… Pour se faire, il dut le faire sortir de prison, dans laquelle Mason avait plongé la tête la première… Ce lourd passé refaisait surface, pour remettre ce boulet en place. Avocat surentrainé le fit sortir du trou, réduisant de moitié sa peine, afin qu’il puisse remplir cette fonction de bouche-trou, sous une autre identité. Identité scellée dans la juridiction, afin de ne pas salir le nom du riche patriarche. Assurance ainsi faite, l’affaire de trafic perdurerait. Un mouton en charge, n’ayant pas le choix de suivre, à moins de vouloir retourner en prison…
Riverdale. Découverte d’un oncle inconnu, qu’il doit aujourd’hui remplacer… Trafiquant de pièces auto-moto, le laissait imaginer qu’il était lui aussi, un passionné de mécanique. Au moins, il s’imaginait savoir de qui, il tenait cette passion ! Cette place lui allait comme un gant. Mécanicien de formation, pilote accros à la vitesse, il s’y connait le Mason dans le bidouillage mécanique. Esprit logique à toute épreuve, aucune carcasse aussi vieille soit-elle n’a su lui résister. De fait, cette place lui était toute désignée. Sachant reconnaitre la qualité du moindre, Mason avait toutes les qualités pour devenir un trafiquant redoutable et exigeant… Seulement, le pilote croit en cette nouvelle vie. Celle-ci, l’aidera à se reconstruire. Le boulet du passé toujours accroché à sa cheville, il compte bien s’en servir pour avancer, quitte à le porter à bout de bras…
Riverdale. Au cimetière, en fin de journée, le voilà planté là, devant la porte du cimetière où gis maintenant son oncle qu’il ne connait pas, mais qu’il remplace aujourd’hui. La clope au bec et un pot de fleur dont il ne connait même pas le nom en main, il cherche sa tombe…
Riverdale. Ville (re)conquise il y a quelques jours. Ville qui lui aura fait retrouver son demi-frère d’un autre père. Perdu il y a 14 ans et retrouvé aujourd’hui. Ville qui lui aura fait rencontrer son avocate, membre d’un gang pour lequel il travaille aujourd’hui. Ville aux histoires encore cachées et aux secrets encore trop nombreux pour un gars en reconstruction comme lui… Ville qui lui tend les bras et qui l’accueil, mais ville qui ne lui a pas encore montré l’étendue de son histoire. Histoire qu’il a fuie. Histoire qu’il n’a jamais connu et qu’il n’a jamais vécue… Natif sauvé, Mason est aujourd’hui de retour. Prêt à faire face et prêt à construire une nouvelle vie sur des fondations bancales.
groundworkRiverdale… Je ne pouvais pas forcément dire que c’était ma ville favorite. Je dirais même que… Pas forcément. Pour moi, ça n’a jamais été vraiment ma maison, cette ville. Pourtant, j’ai vécu quasiment vingt ans ici. C’est ici qu’est mon frère et il y a les autres personnes que j’ai toujpours considérés comme ma famille : les Ghoulies. Mais… C’est pas pareil qu’à Aguadilla pour moi. J’saurais pas vraiment expliquer pourquoi, mais bon. On va pas en faire tout un flan. C’est pas la mer à boire, je pense. Un soupir échappe mes lèvres alors que je finis par sortir de mon engin, mes clés dans mes poches pour m’assurer que le dernier caveau que j’ai creusé pour la journée est nickel. Et c’est pendant que j’observais le trou que je vis quelque chose du coin de l’oeil : mon co-détenu. Je ne peux nier le fait que ça ait vraiment attiré mon attention. Va savoir pourquoi, je ne pensais pas le voir ici et pourtant… Je devais bien voir qu’il l’était. Du coup, je ne pris pas longtemps avant de bien vérifier une nouvelle fois que j’avais les clés – parce que ce serait con qu’un con vienne s’amuser à conduire mon véhicule de travaille – avant de me mettre en route vers l’homme.
Je me dépêche quand même, j’avoue. Et quand je vois le pot de fleur qu’il a dans les mains, je me dis qu’il faudrait quand même peut-être éviter que j’aille le déranger, non ? Il est probablement ici pour se reccueillir. Il n’a pas besoin de ça, de quelqu’un qui vienne l’emmerder quand même, si ? Barf, je sais pas trop. Mais je finis tout de même par aller le suivre, puis petit à petit le rattraper.
« Eh, Mason ! » Je fais une fois près de lui. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Cherchant cette foutue tombe, il se fera bientôt accoster. Tombe accueillant ce corps avec lequel il a partagé le sang et le nom. Corps qu’il n’a jamais connu et qu’il n’a jamais rencontré. Corps à l’identité totalement inconnue d’ailleurs ! Même si certains monstres regrettent aujourd’hui le départ de ce gars, ce trafiquant de pièces auto-moto qui savait gérer ses affaires d’une poigne de fer, aujourd’hui, c’était au tour de Mason de prendre la relève, en cachant – bien entendu – le lien familiale qui lie l’ancien et le nouveau gars à la tête de ce réseau de trafic… Seuls quelques rares monstres sont au courant de son identité et fatalement, du lien qui les lient. Malachai, Penny, et peut-être quelqu’uns qu’il ne connait pas encore…
« Eh, Mason ! » Entendit-il. Il n’avait même pas remarqué qu’il s’était fait suivre, perdu dans ses pensées et dans ses recherches. Et si seulement il s’attendait à rencontrer quelqu’un d’autre, témoin de son passé et donc, de sa véritable identité… !! Alonso… LE Alonso ! Celui qui partageait sa cellule il y a quelques temps !! Merde ! « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Lui demanda-t-il, sur une voix et un ton qui ne se voulait conciliante, dans le but de ne pas déranger. Mason, dans un premier temps, fut surpris mais heureux de le rencontrer ici. Contre toute attente d’ailleurs ! Riverdale était décidément pleine de surprises… ! Mais dans un second temps, il savait qu’il serait un potentiel ‘danger’ concernant le secret de sa situation actuelle…
Souriant et tout de même heureux de le voir, Mason lui fit une tape amicale dans l’dos en le saluant :
« Alonso ! Merde ! Ça fait un bail ! »
Lui dit-il, pas tellement empreint d’un potentiel deuil qui amène la plus part des personnes ici… Du coup, il lui répondit un peu sur le ton de l’humour :
« Bha comme tu vois, j’me balade… »
Dit-il avec un sourire un peu moqueur, en faisant référence à l’endroit et non à la ville dans laquelle il se trouvait… Peut-être était-ce une façon de détourner la conversation, peut-être pas. Vu la dégaine de Mason, il fallait qu’il protège ses arrières. Mais il avait appris à faire confiance à son co-détenu ! Après tout, ils avaient eus largement le temps de tisser un lien et ils s’entendaient plutôt bien ! Puis il ajouta :
« J’pensais pas t’revoir à Riverdale ! Tu t’es perdu ? »
Étant son co-détenu, ils en avaient eus du temps pour discuter. Même s’ils ne connaissaient pas vraiment tous les détails sur la vie respective de l’autre, ils en connaissaient les grandes lignes et Mason savait que Riverdale n’était pas spécialement le point de chute prévu pour Alonso… D’où sa question.
groundworkJ’peux pas nier une seule seconde que j’suis assez étonné d’voir ce garçon. En même temps, on s’est rencontré en prison et… La prison était genre carrément pas à Riverdale. Du coup, c’est quand même super étonnant de tomber sur lui, mais ce n’est pas dérangeant en fait. C’est tout de même quelqu’un que j’ai sur apprécier pendant mon temps derrière les barreaux. Alors même si j’suis un peu sur le cul, j’suis pas non plus blasé d’le voir comme ça pourrait l’être avec d’autres mec qu’étaient avec nous.
« Ah, mais carrément. » Je hausse les sourcils. « J’aurais pas pensé t’revoir. »
Ouais, honnêtement, j’pensais pas le revoir un jour, mais bon. J’vais quand même pas râler. J’me marre un peu quand je l’entends qui me réponds.
« J’vois ça. Logique. C’est l’meilleur endroit pour faire une petite balade, j’trouve. » J’le taquine un peu. « Qui voudrait pas s’balader avec plein d’gens morts autour de soit ? »
J’me moque un pue, j’avoue que j’me dit qu’il dit ça comme ça, plutôt une genre de vanne. J’aime beaucoup trop me foutre de la gueule du monde, j’avoue. J’y peux pas grand chose. C’est un d’mes trucs préférés pour le coup.
« Même pas ! » J’me marre. « J’habite ici, moi. Toi tu fais quoi là ? C’est toi qui t’es perdu, non ? »
« J’vois ça. Logique. C’est l’meilleur endroit pour faire une petite balade, j’trouve. Qui voudrait pas s’balader avec plein d’gens morts autour de soi ? » Dit-il, un peu moqueur. Mason rigole à sa vanne en même temps que lui. C’est vrai qu’après tout, l’endroit était bien calme ! Au moins, ça permettait de réfléchir tranquille, sans que personne ne se plaigne de la fumée de cigarette… !
Puis, à sa question sur Riverdale, Alonso lui répondit : « Même pas ! J’habite ici, moi. Toi tu fais quoi là ? C’est toi qui t’es perdu, non ? » Mason se passa la main derrière la tête, un peu embêté… Il hausse les épaules et lui répond :
« Bha… C’est une sorte de retour aux sources pour moi… Il soupira et regarda le sol un instant. Il n’avait pas envie de lui mentir. Alonso, c’était un pote de cabane. Il était au courant pour sa carrière de pilote et il savait pourquoi il était tombé… Il était une sorte de témoin de sa vie passée… Il ferait certainement partie des rares personnes à connaître sa véritable identité ici. Il n’avait pas intérêt à s’en faire un ennemi ! De fait, il préféra embrayer : Mec, t’imagine même pas combien ce serait long à expliquer… »
Finit-il par dire. Parce que oui, il savait qu’il serait potentiellement compréhensif vis-à-vis de cette phrase, qui laisser présager une longue histoire et une longue explication à sa présence ici. Toutes les merdes par lesquelles il était passé et toutes les merdes qui allaient arriver…
Mason sortit un paquet de cigarette de sa poche, s’en pris une et en proposa machinalement une à son compagnon de cellule. Parce que c’était devenu une habitude, et parce que c’était leur truc. Au moins, le trafic de cigarette était quelque chose qui leur permettait de se changer les idées en prison… C’était déjà ça !
« J’ai un oncle qu’est enterré ici, t’sais pas où il est ? Lui demanda-t-il en montrant le pot de fleur qu’il avait dans son autre main et dont il avait envie de se débarrasser. Un Williams, enterré récemment… »
Il n’en connaissait même pas le prénom… C’était assez honteux et plutôt douteux. Sans doute qu’Alonso allait relever l’incohérence ou peut-être pas… Ceci dit, le pilote avait bien envie de discuter avec lui, plus que de rendre visite à ce gars qu’il doit remplacer au sein des Ghoulies. Justement, ce gars était l’ancien trafiquant des pièces auto-moto du gang… Alonso devait très certainement le connaître !
(c) kss
HRPG:
T'en fais pas pour le timing ^^ tant que tu prends plaisir à jouer, no souci !
groundworkJe l’écoute quand il parle, je hausse doucement un sourcil quand me dit que c’est vraiment un retour au sources pour lui. J’aurais pas cru, tiens.
« Tu viens d’ici, alors ? »
Je demande en haussant un sourcil. Un vrai p’tit gars de cette campagne ou je sais pas trop. J’aurais pas cru. Je l’aurais plus imaginé dans un truc plus… J’sais pas, plus gangster ? J’en sais trop rien. Bref. En tout cas… Voilà. J’l’aurais pas imaginé dans un coin paumé comme Riverdale. Mais pourquoi pas, comme on dit ?
« Ah, mais j’ai tout mon temps pour t’écouter, moi. C’pas comme si mes clients m’attendaient. »
C’est vrai quoi, ils sont morts. Si je me remets à creuser une demi-heure plus tard, ça va pas les tuer. Ou bien, c’est qu’il y a une couille dans le pâté. Je prends directement la cigarette quand il me la tends, je le place entre mes lèvres et je les allume.
« Mh… Un Williams qu’à clamsé récemment ? » Je fais, je réfléchis un petit peu en me grattant le menton. « Tu connais pas son nom ? Neveu indigne. Suis-moi. »
Je le taquine un petit peu, c’est normal, non ? C’est bien mon genre. J’ai toujours aimé faire chier les gens qui m’entourent alors… C’est pas maintenant que ça va changer. De toute manière, ce serait pas marrant. Je me mets en route vers la tombe que je pense être la bonne, une main dans les poches et l’autre s’occupant de ma clope.
« Sinon, à part ton oncle mort, t’as d’autres gens d’ta famille ici ou comment ça s’passe ? »