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Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Les yeux rivés sur l’énorme livre et ma main brasse distraitement ma paille dans le milkshake devant moi. Je me mords la lèvre inférieure en essayant de démystifier l’énigme qu’était ce ridicule travail de physique.
Tout a commencé au début de la semaine. Le professeur, dans un élan de bondé, nous a proposé de faire le travail en équipe. Élan de joie généralisé dans la classe. Il a choisi lui-même les équipes. Fin de la joie. Il nomme les noms un a un alors que je regarde sans grand intérêt mon cahier de notes. Le crayon glisse sur la feuille en un gribouillis sans but. « Reagan Hopper … » je lève les yeux « et Riley Anderson. Vous serez l’équipe numéro huit. » Mes yeux scan l’ensemble de la classe à la recherche de mon nouveau partenaire. C’est à ce moment que je croise le regard bleu océan du grand gaillard au fond de la classe. Je déglutis difficilement mais force un sourire poli et un signe de main en guise de salutation. Certes, je dégageais un air de nonchalance face à la situation mais entre vous et moi, mon cœur s’est emballé d’un coup. J’veux dire, j’suis pas aveugle hein! J’ai bien remarqué le grand ténébreux dans quelques-unes de mes classes. On ne s’est jamais parlé… après tout à quoi bon parler si l’on n’a rien à se dire? Ouais, mon point exactement!
Après le cours, on s’est présenté et avons échangé quelques mots de politesse. Nous avons échangé notre numéro de portable et planifier une rencontre pour le projet. Ce qui nous amène finalement à aujourd’hui : Jeudi soir, dans une banquette de chez Pop’s. Honnêtement, je n’aimais pas trop l’endroit… trop de souvenirs douloureux sont liés à ce décor vintage. N’empêche que ça me semblait être un bon endroit pour notre première rencontre de travail. Je suis arrivée cinq minutes d’avance – ce qui est un miracle dans mon cas – portant une paire de mom jeans taille haute déchiré aux genoux, un t-shirt et mon fidèle manteau de cuir noir. Je lui envois un message l’avisant que j’étais arrivée et quelques minutes plus tard, nous étions entrées dans le Diner. On s’est installé il y a peut-être trente minutes et je suis encore planté à regarde ces pages. « Est-ce que c’est juste moi ou bien ce truc ne fait pas de sens? » Je lève mon regard vers mon interlocuteur un sourire compatissant sur le visage. « J’veux dire je ne vois pas en quoi on peut rédiger le rapport si on n’a toujours pas fait les expériences… » Je me penche vers la table et prend une gorgée du milkshake.
Je replace une mèche de mes cheveux blond derrière mon oreille et rapporte mon attention vers Riley. Je prend également sur moi pour ne pas recracher le lait au chocolat lorsque je plonge mes yeux émeraude dans les sien. S'en est ridicule! Comment quelqu'un peut être aussi beau! Je force un sourire en coin et reprend le contrôle de moi-même « Enfin, qu’est-ce que tu propose ? »
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey Le couperet était tombé. Le professeur de sciences souhaitait nous faire travailler en équipe afin de préparer une prochaine expérience menée en classe. J'écoutais d'une oreille distraite les noms s'enchaîner sans vraiment espérer quoi que ce soit. Je ne suis pas là depuis longtemps, je ne connais pas vraiment mes camarades alors je me fiche de tomber sur tel ou tel nom. Quoi que... Y'a bien quelques personnes qui me débectent déjà et m'amuse en même temps vu leur attitude à mon égard. Ça me fait doucement sourire de sentir leurs regards sur ma personne et leurs commentaires sur mon look. « Vous serez l'équipe numéro huit. » annonça le prof après avoir cité mon nom, collé à celui d'une autre élève. C'est à cet instant-là que j'ai levé les yeux de mon bureau, abandonnant la contemplation de mes ongles noirs. Reagan Hopper... Nos regards se croisèrent pour ce qui semblait être la première fois depuis mon arrivée. La blonde était dans quelques autres de mes cours, je crois me souvenir du son de sa voix en cours d'anglais où elle avait été interrogée. Elle me sourit et agite la main pour signaler sa présence. Je me contente de lui retourner un signe de tête en guise de salut, sans sourire mais sans me montrer non plus agressif dans mon regard. Les autres doivent la plaindre d'être tombé avec le gothique de service.
Et c'est ainsi que nous nous retrouvons là, chez Pops. La miss n'a pas l'air désagréable et elle est plutôt ponctuelle, j'aime bien parce que je ne suis jamais en retard. Je suis d'ailleurs en route lorsque je reçois son texto. Je crois qu'elle m'a mis un smiley, c'est un peu débile mais pourquoi pas.. je n'en mets jamais, ou du moins pas avec les étrangers. En revanche, il m'arrivait beaucoup de communiquer ainsi avec Juliet... avant... J'étais rentré après les cours pour prendre d'autres affaires et prendre un autre blouson pour la fraîcheur printanière qui s'installait doucement. Ma veste en jean doublé de fausse fourrure au col me tient bien chaud. Jean noir déchiré à un genou et chemise noire unie, voilà comment je me présentais ce soir à elle. J'avais laissé mes lentilles au placard afin de ne pas trop la perturber durant notre séance de travail. Je sais que parfois, le fait d'avoir un œil beaucoup plus blanc que l'autre est déstabilisant. Mystérieux et kiffant pour la plupart, mais c'était difficile de savoir lequel regarder et comme j'avais pas envie de me foirer sur ce cours, autant ne pas trop mettre d'artifices. Juste mon fard à paupière noir et ma mèche sur le côté.
Trente minutes... Trente p*tain de longues minutes qu'on s'échine à comprendre ce que le prof attend de nous sans que nous ayons encore fait les expériences physiquement. Je me gratte le crâne en replaçant mes cheveux sur le côté quand mon binôme laisse échapper tout haut ce que je pense également. « J'suis plutôt d'accord. Je comprends pas comment on peut lui prouver quoi que ce soit sans manipuler les éléments. » répondis-je en levant les yeux au ciel. J'imite ensuite la demoiselle en prenant mon soda pour en siroter quelques gorgées. J'aurai adoré goûter son milkshake, le chocolat étant mon péché mignon, mais le lactose l'est beaucoup moins... Depuis gamin, le lait me donne la nausée et je n'ai jamais pu comprendre ces moments entre jeunes qui se goinfre de ce type de boissons en riant comme les font les jeunes chez Pops. J'ai testé durant un temps, histoire de rentrer dans le moule, mais j'avais ensuite passé la nuit à cracher mes boyaux dans la salle de bain. Ça, Reagan ne veut pas le voir !
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
J’acquiesce à son commentaire. Contente de savoir, qu’au final, ce n’était pas moi qui étais stupide. Ce projet n’avait réellement aucun sens ! Je soupire lorsqu’il confirme que nous étions bel et bien dans une impasse. Je me calle dans la banquette de vinyle légèrement déçue qu’il soit impossible d’avancé plus que cela pour l’instant. Stupide projet. « Exactement ce que je pensais. C’est foutrement ridicule. » Je roule les yeux, découragée. Comment est-ce que je suis sensé conserver une moyenne générale acceptable avec un projet aussi vague et mal expliqué? J’ai l’air d’Einstein selon vous!?
Je reprends ma paille et recommence à la faire tourner dans le grand verre. Riley sirote son soda tandis que je m’efforce de réfléchir à ce qu’il faut faire. Un désert, le néant… un trou noir… littéralement les images qui m’habite l’esprit tant je sèche. Un silence s’installe entre nous. Normalement, ce genre de situation me rend mal à l’aise. Je déteste les silences puisqu’ils sont généralement lourds… étrangement… pas cette fois. Généralement, je suis de celle qui balbutie du non-sens dans le but d’éviter les silences inconfortables. Celle qui fait des blagues pourries ou qui souligne la présence même du silence afin de relancer la conversation. Seulement là, je n’en voyais pas réellement l’intérêt. « Quand t’as rien à dire, tu dis rien » est le modo que j’ai appris au pensionnat… puis c’est pas pour me déplaire ce silence entre nous. Il n’a rien de lourd. Nous regard se rencontre et je sens comme une bouffée d’air me remplir les poumons. Comment pouvait-il caché ce regard avec des lentilles est un mystère en soi.
Je lui demande ce qu’il propose de faire et sa réponse me fait sourire. Bonne idée tient, s’immiscer dans le laboratoire la nuit pour faire une expérience. Enfin… ce ne serait pas ma première entrée par infraction mais ce serait pour la première fois pour un objectif académique. Il me demande si j’ai faim et je rapporte brièvement mon attention vers le comptoir où se trouve Pop et les serveuses. « Est-ce une vraie question? J’ai toujours faim. » Je mets particulièrement l’emphase sur « toujours » et sourit lorsque le grand gothique referme mon manuel devant nous. « On mérite sans doute une pause. T’as raison. »
La serveuse revient vers nous après lui avoir fait un léger signe et je force un sourire faussement accueillant. Elle nous jette un regard en coin et je peux facilement comprendre le jugement dans notre accoutrement. Je ne le souligne pas. À quoi bon? Elle doit venir du Northside et penser que tout ceux natifs du côté sud du chemin de fer sont des voyous. « Est-ce que je vous amène autre chose? » demande-elle avec un ton de voix légèrement blasé. « J’vais prendre l’assiette de cheeseburger. Avec les frites » répondis-je sur le même ton maintenant son regard avec le mien. Elle déglutit et rapporte son attention vers Riley. « Et… et pour vous? » Regardez ça. son ton est hésitant maintenant… j’en roule les yeux. Clairement ces gamins du nord sont bien impressionnables. En même temps, depuis mon retour du pensionnat, j’ai bien remarqué que notre bon vieux Southside High n’était plus. Maintenant, c’était River High et rien d’autre. La joie sur mon visage, vous imaginez bien, lorsque ma mère m’a annoncé la nouvelle. J’en regrettais presque les nones en colères et les uniformes inconfortables.
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey C'était difficile de se concentrer sur un problème quand on n'a aucune idée de ce qu'il faut faire. J'ignore si les autres ont cerné autre chose et n'irais pas leur demander, mais je ne voyais pas de solution à tout ça sans faire des expériences. J'affectionne la chimie, c'est un peu comme fabriquer de la dope... Mais bon, ça je devais vraiment éviter d'en parler, ça m'avait déjà causé assez d'emmerdes et c'est à cause de la drogue que je suis à Riverdale maintenant... Pff... ridicule avait dit la blonde à mes côtés. Ouais, tout était ridicule, ce cours, cette vie, même cette ville ! Je ne pouvais qu'acquiescer à ses paroles, bien qu'elle ne sache pas véritablement ce qui se cache dans mon esprit.
Quoi qu'il en soit, mon opinion est faite et je n'ai plus vraiment envie de me prendre la tête. Je sais que ça ne fait qu'une trentaine de minutes que nous sommes arrivés et que les manuels sont ouverts, mais quand ça veut pas, ça veut pas. Alors je propose de faire une pause, avec un dîner en prime. C'est à ce moment-là que je remarque sa façon de me reluquer. Ses pupilles se dilatent quand je pose mes yeux sur elle, je trouve ça plutôt amusant. Ça fait longtemps que je n'ai pas fait cet effet à une fille ! Je garde pour moi mes réflexions, parce que j'suis pas certain qu'elle soit mon genre... Enfin... Ouais, nan je préfère pas y penser et en plus, y'a Juliet ! Même si j'ai dû tout plaquer et abandonner ma vie en intégrant le Black Program, je n'arrive pas à penser à autre chose que ce qu'elle doit ressentir, perdue sans moi alors que nous avions pour projet de nous installer ensemble... foutus dealers de merde !
Au final, le programme m'aura permis de me sevrer, bien que la tentation de replonger soit encore présente au fond de moi... J'évite d'y penser et m'enferme dans d'autres activités, la musique m'aidant énormément à ne pas me laisser happer par mes sombres pensées. Je les retranscris dans les morceaux que je compose, comme si j'étais un p'tain de bon musicien... J'ai aucune expérience, je fais que gratter avec ce qu'on m'a appris et je vais au gré de mes émotions pour que ça sonne bien. Un « artiste torturé » comme on dit... C'est cool, j'accepte ce statut, il va bien avec mon look goth et je peux encore plus me cacher comme ça.
Breeeff !! Reagan me dit qu'elle a toujours faim et je me pose des questions du coup. J'arque un sourcil interrogateur. C'est clair que nous ignorons tout l'un de l'autre et je ne suis pas près de lui parler de moi. Parce que je ne sais même pas qui je suis en plus de ça ! Riley, Tyler, Jason... P'tain j'ai tellement dû changer d'identité que je me perds moi-même ! Pour ça que je m'enferme dans le silence d'ordinaire. Pour ne pas dire de connerie. En plus de ça, je dois également connaître les moindres détails de la vie de ma soi-disant sœur jumelle histoire que ça paraisse vrai. Déjà qu'on se ressemble absolument pas... J'aurai mieux fait d'me laisser faire buter à San Diego, nan ? Histoire de ne pas recommencer avec mes idioties, je relève le regard vers ma partenaire de labo et esquisse même un sourire en refermant le livre, la miss disant que j'avais raison de vouloir faire une pause. « On m'le dit souvent oui. Et si en plus tu crève la dalle, s'clair que tu pourras pas réfléchir. Pareil pour moi. Je t'invite ! »
Je notais le fait que la blonde éprouvait le besoin de se nourrir et commençait à regretter ma première idée qui était de l'inviter. Prions pour qu'elle ne me coûte pas cher, je n'ai que $50 sur moi. Reagan fit signe à la serveuse qui rejoignit notre table avec appréhension. Je crois qu'elle n'a pas l'habitude de voir des gens comme nous. On détonne déjà chacun à notre manière mais en plus là nous sommes à la même table, à la toiser depuis notre banquette. Je déteste son air de pétasse et sa façon de regarder ma camarade de classe. Je me suis calé au fond de la banquette, le bras poser sur le long, les cheveux de la Hopper effleurant mon bras nu – j'avais remonté les manches de ma chemise comme si ça aidait à montrer plus de concentration. Reagan prend un cheeseburger et je pince les lèvres. Le fromage, très peu pour moi. C'est pour ça que lorsque la serveuse reporte son attention sur moi, je prends quelques secondes. J'crois que mes yeux lui ont fait de l'effet à elle aussi. Les gens de Riverdale sont vraiment cons ma parole ! « Un hamburger avec des frites. Et un autre Pepsi, s'il vous plaît. »
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Riley souligne qu’on lui dit souvent et je roule les yeux souriant en coin : « Modeste à ce que je vois. » Je rapporte mon attention sur lui haussant les épaules lorsqu’il annonce qu’il m’invite. « Oh euh… t’es pas obligé tu sais? » Je me mords la lèvre inférieure regardant brièvement mon milkshake. « J’veux dire, j’peux m’occuper de ma facture… » renchéris-je avant de faire signe à la serveuse. Honnêtement, j’avais un léger doute quant au pourquoi d’un geste aussi gentil. On se ne connait pas. Il n’a pas a payé ma facture de restaurant… j’avais aussi une petite paranoïa quant aux mecs et leur manie d’offrir un truc pour le réclamer plus tard. Je me reprends mentalement… qui sait c’est peut-être juste une invitation amicale… peut-être.
Je force un sourire à l’égard de la serveuse alors que je sens Riley bouger à côté de moi pour se caller dans la banquette déposant son bras sur le dos de la banquette. Elle prend ma commande et je me retiens de lui demander si elle ne voulait pas notre photo aussi… puisque semblerait qu’elle n’ait pas l’habitude de voir deux jeunes du Southside avec un livre de chimie. Connasse. Honnêtement, depuis mon retour en ville, j’avais très peu de patience. À force de me faire dévisager par mes anciens amis, dévisager par les autres ados du Northside, dévisager par les Serpents et dévisager par ma propre famille… disons que j’avais de bonnes raisons d’avoir un tempérament… bouillant.
La voix de Riley retentit et il commande à son tour. Son ton est poli et son bras est présentement derrière moi. Presque sur mes épaules. Malgré cette nouvelle proximité, j’essaie de ne pas laisser paraitre mon malaise. La serveuse force un sourire et regard vers le comptoir. Je roule les yeux et m’écrase davantage dans la banquette. « Quelle conne » marmonnai-je entre mes dents. Bon ça y est… maintenant j’avais la dalle et j’étais irritée par une serveuse de chez Pop’s. Je glisse une main dans mes cheveux et soupire.
Les minutes passent mais j’ai encore le sentiment qu’on m’observe. Je lève les yeux et tombe directement sur le regard de mon partenaire de labo. Je dévie le regard un instant mais m’aperçois rapidement qu’il n’en fait pas de même. « Est-ce que j’ai un truc sur le visage? » dis-je en replongeant mon regard dans le sien, mon sourcil droit légèrement arqué. Bon, d’accord… ce n’était pas pour me déplaire que le mec me regarde aussi intensément mais… enfin n’importe quelle fille se demande-s’il y a un truc qui clochait. Un autre moment de silence avant que je ne décide de regarder ailleurs.
Mon regard tombe sur la fenêtre derrière le grand goth à ma droite. Je regardais les jeunes s’attrouper devant l’entrée en train de rigoler et je ne pouvais m’empêcher de serrer la mâchoire. Il y a quelques années, j’étais l’une des filles parmi les autres du groupe. Il y a quelques années, ma plus grande source de stress était de savoir si j’avais droit d’aller dans une soirée ou non. J’avais à endurer mes trois frères me faire la vie dure et m’enfermer dans un placard juste pour rire. Mes cheveux bougent aux rythmes de mon mouvement de tête alors que je suis les jeunes du regard, caressant ainsi l’avant-bras de Riley sans que je ne m’en aperçoive. À la longue, cette nouvelle intimité n’avait plus rien de surprenant. Je m’y étais accoutumé… ça ou bien j’étais très profondément perdue dans mes pensées.
La serveuse revient un peu plus tard avec un nouveau Pepsi et ce n’est qu’à ce moment que je reviens sur terre. Le bruit du verre contre la table me sorti de mes pensées. J’en profite pour faire comme si rien n’était et siroter à mon milkshake.
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey Je trouve la façon de balbutier de Reagan très mignonne, on voit qu'elle n'a pas l'habitude de ce genre d'attention. Personnellement, je ne vois rien de mal dans ce geste. La seule chose que mon père m'ait appris – le vrai, le taulard là... - est qu'il faut toujours prendre soin d'une femme, peu importe qui elle est. Et je sais que monsieur Anderson serait du même avis. Je n'suis pas là pour briser des cœurs ou me taper tout ce qui bouge, je me sens attaché à ma petite amie malgré le fait qu'elle ne soit plus à proprement parler à ce rang... Mais loin de moi l'idée d'avoir quelques mauvaises intentions envers la blonde ! « Oui, j'sais. Mais ça m'fait plaisir. » avouais-je sans mal. Il n'y avait aucune honte à se montrer gentleman, si ? Je l'ai toujours été avec les femmes.
Enfin, quelque chose me disait que je ne pourrais pas vraiment l'être avec cette satanée serveuse, vu son comportement... elle dévisage ma voisine de table et j'ai beau l'observer, je ne vois pas ce qui cloche chez elle. Pour moi, elle m'a l'air plutôt soft comparé à mon style clairement plus appuyé qu'elle dans le style dark. Je porte plus de maquillage qu'elle d'ailleurs... Je crois que malgré moi, c'est un réflexe protecteur qui m'a fait passer mon bras derrière elle. Comme inconscient, je le laisse là en me calant sur la banquette dans une position décontractée, attendant que la serveuse ne se détourne pour prendre ma commande et nous laisser. On ne peut pas vraiment dire dans l'intimité, puisqu’il n'y a rien entre Reagan et moi, dont j'ignore absolument tout. « Ouais... C'est ce que j'allais dire. » commentais-je à mon tour pour rebondir sur les paroles de ma camarade.
Je me perds alors dans mes pensées en observant attentivement chaque trait du visage de mon binôme, passant en revue son style vestimentaire plutôt cool. Reagan, on sent que c'est le genre de nana qui a de la personnalité, un caractère bien trempé derrière ce petit air angélique que lui donne son visage finement taillé. Elle se tourne vers moi au bout de quelques minutes et je me rend compte que je ne l'ai pas quitté des yeux. Je n'savais pas vraiment où regarder d'autres alors pourquoi faire semblant de trouver le plafond fascinant ? Même lorsqu'elle regarde ailleurs, je ne scille pas et j'esquisse même un sourire. « Non, tout va bien. J'me demandais juste à quoi tu pouvais penser. » C'était la réalité. À quoi une fille comme elle pouvait songer autre qu'à son estomac qui hurlait famine ? Pour une fois que dans une de ces villes merdique je trouve une personne de caractère, je n'vais pas me priver de l'analyser. Ça ne fait pas de mal, si ?
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Il dit que ce n’est rien et que ça lui fait plaisir, j’acquiesce. « D’accord… mais prochaine séance de travail, c’est pour moi. » C’était plus un fait qu’une option… je détestais me sentir redevable envers quelqu’un… j’imagine que c’est l’une des seules choses utiles que m’a appris ma mère. « Une dette est le pire des pouvoir qu’on peut avoir sur toi. » Du moins, c’est ce que maman disait. Non pas que j’avais la certitude que Riley était ce genre de personne mais, en fait, je ne connaissais pas ce type du tout. Toutefois, je n’en fais pas un cas. S’il veut me payer un diner, eh tant mieux pour lui. S’il se fait des idées par rapport à ça… il va juste être très déçu. En rétrospective, c’est peut-être juste surprenant de voir un type aussi imposant et distant être un gentleman.
La serveuse prend notre commande et je passe un commentaire lors de son départ. Le commentaire du géant ténébreux me fait sourire et j’étais secrètement heureuse que ce n’était pas que moi qui avait ce sentiment. Le bras d’Anderson est maintenant derrière moi et je ne pouvais qu’apprécier cet élan de solidarité de sa part. Il n’avait pas à faire ça, on ne se connaissait pas. Il n’avait aucune obligation à m’offrir un support de n’importe quelle manière. Toutefois, il avait posé son bras derrière moi ce qui a semblé calmer mon agressivité envers la serveuse.
La serveuse repart et je suis maintenant de nouveau seule avec mon partenaire de labo. Mes pensées se perdent dans les souvenirs de mon retour à la maison. Le regard de dégoût dans le visage de la majorité de mes plus vieux amis, les murmures et les chuchotis chaque fois que je passais près d’eux… ugh… inutile de dire que pour les Hopper, ce n’est pas le plus moment de notre vie. C’est à ce moment que je réalise que le regard de Riley, est encore focaliser sur moi. Au début je ne relève rien mais au final, je me rends compte qu’il est encore fixé sur moi. Je lui demande si j’ai un truc sur le visage, il me répond que non. Il mentionne ce à quoi je pouvais bien penser et mon regard se rapporte rapidement vers lui. Ce que je pouvais penser? Comment pouvait-il bien me lire si facilement? J’hausse les épaules. Forçant une certaine indifférence : « À rien de particulier… » Dis-je simplement. Je reprends ma paille et joue avec mon milkshake distraitement. « Ma tête a tendance à partir dans tous les sens parfois… ça n’a pas toujours de but précis. »
C’est à ce moment précis que le groupe entre. Je les suis du regard, oubliant l’existence du bras de Riley et me callant davantage dans la banquette. Honnêtement, je sais que c’était ridicule. Ce n’est pas comme si j’allais passer inaperçus dans un diner à moitié vide. Alors que mes anciens amis passent près de nous je détourne le regard vers la fenêtre. Ma mâchoire se crispe une nouvelle fois. J’aurais dû choisir un autre point de rencontre. Je le regrette maintenant d’avoir choisi l’endroit le plus populaire en ville pour les jeunes de notre âge. Je regarde distraitement les cordes de mon manteau lorsque la voix grave de Riley me sort de mes pensées une nouvelle fois. « Huh? » M’enquis-je alors qu’il me demande si je les connais. Je m’éclaircie la gorge levant brièvement les yeux. « Je les connaissais. » Dis-je simplement avant de rouler les yeux lorsque moi et l’une des filles échangeons un regard.
Je n’en fais pas un plus grand cas. Mon attention se rapporte vers mon voisin de banquette essayant d’ignorer les murmures de mon ancienne bande au loin. Je pouvais sentir leur regard sur moi mais je m‘efforce de les ignorer. « Et toi? » Lançais-je mes iris émeraude de retour vers celles de Riley. « À quoi est-ce que tu penses? » Aussi bien donner mon attention à quelque chose qui m’intéressait réellement, non?
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey J'appréciais l'attitude de femme insoumise qu'avait la Hopper, c'était très intéressant et elle me rappelait ma petite amie avec sa manière de se tenir, de parler. Je ne pensais pas qu'il existait d'autres nanas avec un caractère aussi bien trempé. Ça me fait sourire et je pense que c'est pour ça que les silences entre Reagan et moi ne me dérangent pas. Ce n'est pas de la gêne, loin de là. C'est simplement normal. Pourquoi parler si on a rien à dire !? Je ne suis pas un grand bavard de toute manière et ne pense pas me transformer en pipelette de si tôt ! Et tant mieux ! Les Anderson pouvaient être tranquille, cette fois je fermerais ma gueule !
Enfin, je pouvais rien répondre et faire des banalités avec les gens que je croisais, histoire de ne pas non plus passer pour un monstre ! Je me faisais bien assez remarquer au lycée et dans ce restaurant, autant les déstabiliser un peu plus en affichant une attitude sympa. Je ne suis pas un connard, les gens se trompent souvent sur mon compte. C'est pas parce qu'on s'habille en noir, porte du maquillage n'ouvre jamais la bouche qu'on est forcément un mauvais bougre ! À San Diego, j'étais juste le maigrichon paumé qui se drogue et refourgue la cam' à des jeunes du quartier pour payer le gang qui m'emploie. Un pov type au look décalé qui veut faire parler de lui et être détesté parce que son look dérange dans les beaux quartiers où j'aime aller traîner. Mais en réalité, en dehors de la rue, quand on sait percer ma coquille, je suis un mec sympa. Un poil fragile, toujours sur la défensive. Juliet me comparait souvent à un chaton abandonné, je crois que ça me va plutôt bien comme terme...
Bref une fois accordé sur le fait que la serveuse soit une vraie abrutie finie, le silence revint entre nous. Il n'y avait pas encore grand monde au Dinner et ce devait être étrange pour le personnel de voir deux jeunes passer du temps ensemble sans s'adresser un seul mot, juste s'envoyer des regards. Ça pouvait paraître malsain dans mes yeux océans parce que on maquillage sombre fait souvent penser que je suis un vampire qui va dévorer ma camarade... Mais non, je la fixe simplement alors qu'elle observe le monde. Moi le monde ne m'intéresse pas, je le trouve affligeant. Et puis, je ne cherche pas à m'attacher à Riverdale, je crains que nous devions continuer à bouger sous peu, donc autant resté cantonné à ma famille même si elle est totalement bidon. En revanche, comprendre ce qui se trame dans la tête de ma partenaire de labo m'intrigue grandement... Je discerne chez Reagan quelque chose... Comme une fragilité qu'elle tente de cacher derrière son air bourru. Un peu comme moi en fait. Je reconnais son expression pensive car j'arbore souvent la même lorsque mon reflet me juge.
L'excuse des pensées qui divaguent, je l'utilisais parfois aussi. Bon à l'époque j'étais plutôt camé et devais le dire plus étrangement que la blonde mais le résultat était le même. « Ok. » me contentais-je de répondre, sans chercher plus lion. Si elle ne parlait pas, je n'irais pas chercher plus loin. On ne se connaît pas après tout ! Mais je suis sur le point d'en apprendre un peu plus sur la jolie blonde qui se ratatine sur la banquette, sa nuque frôlant clairement mon bras que je ne retire toujours pas. Cet espèce de contact à empêcher une serveuse de se faire massacrer, ça marchera peut-être sur l'effet que la bande de jeunes crétins qui vient d'entrer à provoquer sur ma camarade. « Je les connaissais. » se contente-t-elle de dire et j'arque un sourcil interrogateur. Là, va falloir m'expliquer !
Mes yeux se tournent alors vers ces jeunes qui sont allé se trouver un coin pour boire un verre. Je fronce légèrement les sourcils comme si ça allait m'aider à lire sur leurs lèvres alors que je n'ai jamais eu ce talent-là ! Une honte je dois dire, parce que c'est un superpouvoir que j'adorerais avoir ! Je sais que je ne suis pas Batman malgré mes tatouages le représentant, comme son logo sur mon bras que la Hopper peut certainement apercevoir sur mon bras droit qui tient mon verre distraitement. C'est au tour de sa voix de me sortir de ma rêverie et je vais lui donner le fond de ma pensée, ça comptez sur moi ! Enfin... Une fois que la serveuse aura fini de poser les assiettes bien entendu. Pas la peine qu'elle écoute notre conversation. Nos burgers sont devants nous et la bonne odeur de viande me donne l'eau à la bouche. Au moins, pour une ville de connards, la bouffe est bonne !
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Plus ça allait, plus j’appréciais le calme de Riley. Il était posé, il était simple et il n’avait pas besoin de dire des conneries. Comparé au reste des membres de mon entourage, il était une vague de fraîcheur. Plus les minutes passaient, plus j’étais à l’aise d’être en sa présence. Pourtant, on ne se connait pas… mais ça m’était égale. On n’allait pas se marier non plus! C’était mon partenaire de labo et c’était un type sympa. On semblait avoir des points communs… comme la haine pour cette serveuse. Hey! Faut pas sous-estimer le pouvoir qu’une haine commune peut avoir sur la construction d’une relation interpersonnelle, ok!?
Je me suis perdue dans mes pensées, il l’a rapidement remarqué. Ce qui, je l’admets, m’a pris de court. Je ne m’attendais pas à être si transparente… généralement personne ne peut reconnaitre mes émotions lorsque j’enfile ma « resting bitch face ». Pourtant, un parfait inconnu me demande à quoi je pense. Je parle rapidement de l’hyperactivité de mon cerveau et il ne répond qu’un simple « ok »… honnêtement, je me doute qu’il ne le croit pas réellement mais j’apprécie qu’il refuse de me relancer sur la question. C’est un étrange sentiment, quand vous sentez qu’un inconnu réussi à vous comprendre mieux que l’ensemble de votre entourage.
Un silence s’installe pour la énième fois mais à la longue, ça ne me dérange plus. Son bras toujours contre ma nuque, ça non plus je n’y fais plus attention. C’est presque naturel à ce point. Ridicule combien on s’habitue à des choses étranges en un cours laps de temps. Le groupe entre dans le Diner, je ne dis rien mais les suis du regard. Je ne me rends même pas compte que je me calle dans la banquette m’appuyant davantage sur le bras de mon binôme de chimie. Honnêtement, à ce point, je ne savais plus qui est-ce qu’on dévisageait comme ça. Le géant de près de deux mètres à l’eyeliner ou bien la paria du Southside… le dernier membre du « Clan des évaporés ». Quel surnom de con d’ailleurs. Les évaporés… on n’est pas un lac non plus !
Il me demande si je les connais, je réponds que je les connaissais et je laisse ça comme ça. C’était peut-être trop vague mais, bien honnêtement, je ne pouvais pas faire une histoire plus courte. Au même moment, la serveuse revient avec notre nourriture. Je regarde le panier contenant les frites et mon cheeseburger. J’en oublis presque la situation lorsque l’odeur envahi mes narines. Dieu te bénisse Pop Tarts… ce type savait griller les burgers comme personne! Le bras de Riley glisse de derrière ma nuque et je me redresse légèrement pour m’avancer vers la nourriture. J’allais saisir la bouteille de ketchup lorsque ma main frôle celle du grand gothique. Je retire rapidement ma main et j’attend qu’il en ai terminé. Alors que je prends une frite entre mes doigts, la portant à ma bouche, l’homme à ma droite prend la parole. Mes yeux s’écarquillent à ses propos et je rapporte mon attention sur lui. « wah? » Dis-je une frite entre les dents. Il insulte mes anciens amis de manière si gratuite et nonchalante que j’étais prise de court. Je prends la bouteille de ketchup sans jamais détacher mon regard de mon nouveau partenaire du regard. Il renchérit et une lueur traverse mon regard. Ce type était là à insulter des gens qu’il ne connait pas juste pour remonter le moral d’une inconnue. Il y a un silence entre sa dernière phrase et le moment présent… avant de pouvoir me ressaisir j’éclate de rire. Un rire franc et cristallin. Ça faisait un moment que je n’avais pas ris comme ça.
J’ai dû rire comme une conne pendant au moins deux minutes avant de me resaisir et de déposer la bouteille de ketchup. Je ne savais pas quoi lui dire. Il avait sans doute raison, mais il ne connaissait pas l’histoire de ma famille. L’histoire de cette ville… et pire encore, il ne savait pas ce qui avait causé l’exode d’Eliott… ou du moins sa disparition. Cette ignorance était relativement rafraichissante. Je gratifie Riley d’un grand sourire et je pose doucement ma main sur son épaule. « T’as sans doute raison… mais merci. » Est tout ce que je lui ai dit avant de prendre une bouchée de mon énorme burger et pousser un gémissement de pur bonheur.
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey Reagan était encore une inconnue à mes yeux et pourtant, il semblait se faire une connexion. Pas quelque chose de palpable, peut-être ne le pensait-elle même pas, mais elle me ressemblait un peu. Son attitude de badass pour cacher une fragilité certaine, cette façon de se tenir, ses silences qui ne pesaient pas. Je ne saurais l'expliquer, mais la jeune femme semblait être quelqu'un de bien, qui pourrait faire partie du petit cercle de personnes que je côtoie. Et dire que je ne l'avais même pas remarqué en arrivant, me contentant d'éviter plus ou moins tout le monde histoire de ne pas faire de connerie, restant collé à ma sœur jumelle afin de la laisser parler à ma place. J'passais pour quel genre de type moi ? Oh bref ! On s'en fout. Les gens ne jugent pas mes paroles, jusqu'ici ils ont plus maté ma dégaine sans aller plus loin. Ça me va très bien, j'évite d'en dire trop.
Les connaissances de la blonde entrèrent et leur façon de dévisager notre tablée me faisait froncer les sourcils. Moi qui observais auparavant ma camarade de chimie, je me retrouvais à mon tour fans le rôle de celui qui se fait jauger. J'attrape la bouteille de ketchup presque au même moment qu'elle et nos doigts se touche un bref instant. Je ne relève pas vraiment ce geste, me contentant de récupérer le condiment tout en analysant la situation. Ces jeunes avaient clairement un problème ! Et je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus encore. J'ignorais tout de ce qui se passait en ville. De la mort de ce rouquin à la guerre des gangs en passant par ce qui menait ma voisine de banquette à se retrouver privé d'amis. Des cons. C'est tout ce qu'ils étaient de mon point de vue et je ne cernais pas encore qui était Reagan Hopper et les raisons de cette solitude. Je me contentais donc de la... j'sais pas si on peut dire que je la rassurais sur le fait d'être trop bien pour eux, mais ça y ressemble maladroitement.
Le ketchup se dépose juste devant elle. Ouais j'suis sympa de lui passer. En revanche, la surprise est grande lorsque ma camarade se met a éclater de rire. J'arque un sourcil sombre et mes prunelles azur se figent sur sa personne hilare. Tout le Dinner doit la regarder mais ce n'est pas grave. Son rire est doux, il me fait penser à celui de ma Juliet... Un sourire étire mes lèvres et découvre mes dents blanches, mon piercing noir contrastant avec le reste. Et puis la Hopper pose sa main sur moi.eu habitué à ce genre de contact et peu friand à vrai dire, j'ai comme un sursaut. Mais je ne bouge pas pour autant. La miss me remercie et je ne peux que sourire d'un air malicieux. Je crois qu'on va bien s'entendre à insulter les gens ! « J't'en prie. » dis-je simplement avant de me détourner pour attraper mon burger et mordre dedans.
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Sur le coup, j’étais incertaine si mon rire allait le déstabiliser, après tout… j’imagine que ce n’est pas une réaction attendue lorsqu’on essaie de rassuré une inconnue tout en insultant des étrangers. Pourtant, j’avais tellement été prise de court que je ne pouvais pas réagir autrement. Mon rire semble avoir envahi Pop’s sans que je m’en rende compte et tout le monde semble rapporter son attention vers nous. Je n’en fais rien. Après tout, c’est bien la première fois depuis des lunes que j’éprouve un réel moment de joie… enfin… joie n’est pas le bon moment… je dirais plus un moment de légèreté. Depuis mon retour, ça n’avait pas été facile à la maison. Maman semble se refermer davantage sur elle-même au point où elle passe la plupart de ses journées dans sa chambre, la porte close. C’était difficile dans le parc de maisons mobiles également… enfin, tous nos amis d’enfance nous évitaient comme la peste. Pour moi, c’était tel que tel… après tout, j’étais perdue dans les montagnes avec les bonnes sœurs pendant deux ans. En revanche, pour Jamie et Oliver, c’était une toute autre histoire. De toute mon existence, je n’ai jamais vu ces deux idiots aussi malheureux. Déjà qu’Ollie n’était pas le gars le plus ouvert ni le plus sociable… perdre une bonne partie de son cercle d’amis l’a rabaissé au point où il traîne majoritairement avec James et moi. Pour James, c’était un peu plus facile. Avec son statut auprès des Bulldogs, il avait une certaine notoriété à l’école et demeurait populaire avec les Northsiders. Après tout, qui n’aime pas un bad boy, joueur de football américain, avec une tête de tombeur? Exactement mon point. Évidemment, c’était avantageux pour lui d’être une vraie grande gueule et qu’il attirait facilement les gens. Malheureusement, je sais que voir son jumeau aussi mal en point ne pouvait que le rendre tout aussi déprimé. C’était mes frères et je ne pouvais simplement pas imaginer qu’Eliott puisse nous laisser dans ce genre de situation. Cet imbécile… ugh! C’était une toute autre histoire. Je suis constamment entre l’envie de lui filer la plus sévère déverrouillée de sa vie et l’inquiétude de ne pas savoir où il se trouve.
Je reprends mon calme et pose une main sur son épaule. Je le sens se braqué légèrement lorsque ma paume touche le tissu de sa chemise mais ne le relève pas. Peut-être n’était-il pas du genre tactile? Ce qui serait étonnant vu la présence de son bras derrière moi il y a quelques minutes. Nous échangeons un nouveau regard et je lui flash un sincère sourire en le remerciant. Il rapporte son attention vers son repas alors que j’en fais de même.
Un silence survient, encore une fois, entre nous tandis que j’apprécie l’explosion de saveur sur mes papilles gustatives. Gosh comme j’avais manqué la bouffe de Pop’s. J’en ai même gémi à quelques reprises au fur et à mesure de mes bouchées. Quoi? J’aime manger, sue me! Après quelques minutes, le gothique à mes côtés reprend la parole m’obligeant à, malheureusement, détourner mon attention de ce chef d’œuvre qu’était mon cheeseburger. « Huh? » grommelai-je, la bouche pleine. J’avale l’énorme morceau de viande dans ma bouche et redépose mon repas dans le petit panier de plastique rouge. « Attends, c'est peut-être une bonne idée… on peut se baser sur la théorie du chercheur ayant fait la recherche originale… de là, on peut facilement proposer une hypothèse et anticiper le résultat. » Ma voix défilant au rythme de ma pensée. Je reprends le bouquin devant nous après m’être essuyer les mains sur une serviette de papier. Je jette un coup d’œil en coin dans la direction de mon partenaire de labo lorsqu’il mentionne que manger change notre capacité à réfléchir. « Je ne te jetterai pas des fleurs pour avoir proposer qu’on mange un morceau… t’as pas trouvé le remède contre le cancer non plus. » Je lui flash un sourire en coin et rapporte mon attention sur les pages du bouquin maintenant ouvert parcourant à la diagonale les paragraphes. « Ah-Ha! » m’exclamai-je en posant mon index sur une section du chapitre. « T’avais raison… ça peut-être tout à fait faisable si on le fait dans cet ordre, regardes. » Je pousse le livre en face de lui, lui montrant la partie mentionnant les résultats de l’expérience originale. « Bon, les résultats sont sur une plus grande échelle… mais si on réussi à diminuer et proportionner les quantités à celles de la classe… on peut… peut-être… » je me mords la lèvre inférieure cherchant une façon de rendre ces calculs possible… je déteste la putain de chimie.
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey Le burger en bouche, je n'ai pas grand-chose à dire de plus alors je réfléchi. À tout, à rien, à notre projet. Toute cette chimie me rappelle un peu mon passé et les choses que j'ai pu apprendre malgré moi auprès de ce gang qui veut ma peau... On dirait un pauvre film de mafieux c'est n'importe quoi d'en arriver là dans la vie... Et dire que si je ne m'étais pas investi auprès de la police, je serais toujours à San Diego avec ma petite amie et non obligé de faire croire que je m'appelle Riley Anderson... Chez moi, il y a tellement de gens que je me fondais presque dans la masse contrairement à cette ville étrange. Mon appartement miteux me manque... Ma nana me manque... Elle, un peu trop compte tenu du fait que nous avons changé plusieurs fois d'endroit pour notre protection. Je me rappelle les paroles de celle qui est aujourd'hui ma jumelle et je dois me tenir à carreau maintenant. J'crois qu'elle me buterait dans mon sommeil si je merde...
Enfin, je sais que je l'ai cherché et que si Ryan ne me tue pas, ce sera le cartel. Aucune préférence hormis celle de vivre peut-être. En attendant, mon passé de délinquant me fais avoir un flash quant à notre expérience et je commence à exposer une théorie à ma partenaire de labo qui cesse immédiatement de gémir dans son repas. Très perturbant soit dit en passant... Reagan semble partager soudain mes idées et attrape le livre de chimie devant nous afin de vérifier ses dires pendant que j'acquiesce en rappelant mon idée de dîner pour nous ouvrir l'esprit. Sa réplique est épique ! Je crois que personne n'ose me parler comme ça à vrai dire, ou seulement pour me faire remarquer que j'ai dit ou fait une connerie, ça me change un peu le ton que la blonde emploie et je ne peux me retenir de lâcher un petit rire rauque. J'étais bien loin de soigner le cancer, j'avais plutôt entretenu le mien entre la cigarette et les drogues testées, plus ou moins dures. Tu m'étonnes que le Marshall ait voulu me faire désintoxiquer avant toute autre chose. J'en connais beaucoup trop... J'ai tout de même gardé la cigarette, bien que ça n'a jamais été ce que je consommais le plus. S'il m'avait tout enlevé d'un coup, je crois que je serais crevé sur le bord de la route... Je fais encore parfois des cauchemars, revoyant les hallucinations que j'avais en cure comme si elles étaient réelles.
Mais si nous avions une bonne note à cause de mon passé de junkie, c'était bien, non ? |i]*Tyler, ferme ta gueule...*[/i] me rabrouais-je alors histoire de me concentrer à nouveau sur ma partenaire qui venait de s'exclamer. « Ah ouais ! Je savais bien que j'avais déjà vu ça quelque part... » peut-être bien dans un autre de ces nombreux établissements que j'ai fréquenté. J'vous jure, j'ai l'impression d'avoir fait ma dernière année de lycée au moins dix fois là ! Les sciences ne sont pas forcément ma matière de prédilection, mais je me défends pas mal je trouve,j'ai des restes. Je préfère qu'on bosse là-dessus que sur un devoir de français style commentaire de lecture car je suis nul à ça ! En histoire ça passe vite fait, j'arrive à retenir les dates mais c'est tout. Bon ça aide pas mal en ce moment dans ma vie d'avoir de la mémoire parce que sans ça, les gens auraient découvert depuis longtemps que nous n'étions pas véritablement des Anderson tous ensemble...
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Ma remarque sur le fait qu’il n’avait pas guéri les cancéreux de ce monde semble l’avoir surpris et je reste immobile, choquée, alors qu’il rit. Je pense bien que c’est la première fois que j’entends ce type rire… en fait, j’suis surprise qu’il sache comment. Il semble toujours tellement froid, détaché… comme s’il ravalait toutes ses émotions pour essayer de les étouffer. Ça doit être la première fois que je remarque un moment parfaitement franc de la part de Riley Anderson. Pour être honnête, j’éprouve une petite fierté que ma grande gueule l’ait fait rire. C’est con, je sais… mais sue me.
On semblait avoir finalement trouvé une solution pour venir à bout de ce projet à deux balles. Pendant une seconde, je remerciais le prof de m’avoir mis avec quelqu’un qui semblait comprendre la matière… au moins un minimum. Ça aurait été le summum qu’il soit bête et inutile… comme beaucoup d’autres. J’imagine que ma tête s’est mise à tourner trop rapidement et j’ai dû commencer à parler sans jamais m’arrêter… ça m’arrive souvent lorsque je réfléchie. J’dis à voix haute ce qui me passe par la tête et ça peut en étourdir plus d’un. Honnêtement, ce n’est pas vraiment intentionnel… j’ai, parfois, la tête qui va beaucoup trop vite comparer aux restes des gens. Selon les médecins, c’est un truc qui peut facilement se gérer avec la bonne médicamentation. Mais j’suis bel et bien la fille de ma mère; les médicaments c’est juste une drogue de plus et je peux me débrouiller toute seule. J’ai fonctionné sans jusqu’à maintenant… pas besoin. Seulement, j’avais parfois l’air d’un écureuil qui vient de manger du sucre. C’est à ce moment que Riley s’écrit d’attendre. J’en sursaute tellement sa voix était soudainement autoritaire et froide… rien à voir avec le rire d’il y a quelques minutes. Ma bouche se ferme et rapporte mon attention vers le livre de chimie en silence.
Riley se met à écrire sur une feuille de papier sur la table et je jette un coup d’œil grignotant une frite pour m’empêcher de repartir dans un monologue de non-sens. Je pense que j’ai passé trop de temps assise… Je rapporte mon attention au visage de mon binôme et je réprime un ricanement. Je ne pense pas qu’il ait été aussi concentré depuis qu’on est arrivé chez Pop’s. Il enligne des chiffres tandis qu’il joue distraitement avec son piercing… son visage semble étrangement focus sur la tâche, comme s’il s’agissait du truc le plus important au monde. Je secoue la tête discrètement pour sortir de mon admiration momentanée pour le grand gothique à ma droite. Une fois qu’il accompli ce qu’il désirait accomplir, sa voix retentit.
Mes grands yeux verts se posent sur les griboullis et je me penche légèrement vers ses derniers sans vraiment porter attention à la bulle personnelle de mon partenaire de labo. Pas à dire… ce type a la pire écriture de monde. Il devrait être médecin avec une calligraphie pareille! Hehe… ça c’était drôle Hopper. Je scrute la feuille un instant en démystifiant ce que chacun des chiffres pouvaient bien représenter. « Hm… » un son échappe de ma gorge alors que me pince les lèvres. « mmouais, ça peut se tenir je pense… faudrait revoir en faisant l’expérience, c’est sûr mais avec ces estimations on peut facilement formuler une hypothèse crédible. » Je lève la tête pour croiser Riley et sourit en coin « Tu vas peut-être finir par trouver un remède pour le cancer, Anderson. » Je m’adosse contre la banquette « T’es plus malin que t’en a l’air. » Non, ce n’était pas méchant comme commentaire… enfin, pas intentionnellement. Mon regard vers l’océan de celui de Riley est rempli d’espièglerie face à mon dernier commentaire. C’était un compliment déguiser sous une moquerie… quoi? J’ai grandi avec quatre frères! Vous croyez que j’sais faire de vrais compliments?
Il y a un moment où nous sommes silencieux toujours à se regarder. Un nouveau silence entre nous n’a plus rien de nouveau en fait. Je lui flash un nouveau sourire et rapporte mon attention vers mon panier. Mon burger déjà bien entamé, j’en prend une nouvelle bouchée. Semblerait bien qu’on va peut-être s’en tirer… ce travail n’aura pas notre peau… enfin… jusqu’à l’expérience… je ne garantie pas que le laboratoire va demeurer en un seul morceau.
Chemistry, physic and milkshakes Reagan & Rliey C'est plutôt agréable d'avoir une partenaire de labo qui soit aussi ouverte et joueuse, qui n'a pas peur de faire des remarques ou des plaisanteries. Dans cette ville, hormis les marginaux comme moi, pas grand monde ose me chercher et me faire ce genre de réflexion. Avec Reagan, je ne le prends pas mal. Je pense que l'on se comprend d'une certaine façon. J'ai senti son malaise plus tôt, lorsque ces gens sont entrés dans le Dinner et l'ont toisé. J'ai eu comme un réflexe protecteur envers elle, je déteste les abrutis et ça à toujours été comme ça. La blonde semble forte, mais elle avait eu envie de s'enfoncer sous la table et personne ne devrait avoir cette sensation. Je l'éprouvais beaucoup personnellement, mais je me cachais depuis des années derrière ce masque d'assurance et de froideur.
Elle, elle me faisait rire et je me sentais un peu plus détendu. Sentiment très rare chez moi, surtout depuis que j'ai été placé dans le programme de protection des témoins. Je fais toujours très attention à ce que je dis ou fait, bien que j'ai merdé plus d'une fois... L'amour ! Ah l'amour... Je crois que si je retente de contacter ma petite amie, Ryan va m'arracher les yeux et s'en faire des boucles d'oreilles. Elle m'en veut énormément, je pense que c'est parce qu'elle n'a jamais été amoureuse.
Bref. Je me concentre sur notre devoir de chimie et commence à étaler des chiffres, des équations, afin de trouver un résultat pour ajuster l'expérience à notre échelle de lycéens. Je m'impressionne parfois moi-même de parvenir à faire ce genre d'opérations, mais il faut croire que j'ai beaucoup trop traîné avec les dealers de San Diego, à calculer combien de gramme de chaque ingrédient il fallait et avec quoi couper la came sans en mettre trop pour altérer les effets. Reagan tente de déchiffrer mon écriture archaïque et finit par exprimer son ressenti sur mes hypothèses. J'aurais presque hâte de faire l'expérience afin de vérifier si tout ça tient debout. Mon sourire fait écho à celui que la blonde me sert et j'accueille avec plaisir son... compliment ? J'ignore si c'était véritablement le cas, mais ça me fait élargir davantage mon sourire tout aussi espiègle que le sien. « Merci... je crois. » lui répondis-je alors en plongeant mon regard dans le sien.
Reagan est assez fascinante dans son genre. Pleine de complexités, une véritable équation qu'on ne pourrait pas cerner en posant des chiffres. Loin d'être quantifiable, son attitude me plaisait bien. Elle était normale comparée à certains spécimens de Riverdale. Et puis, je reporte mon attention sur mon repas, alternant entre nourriture et boisson dans le silence le plus total. C'est plaisant de rester là, sans rien dire, en sachant que la personne à vos côtés ne vous juge pas. Je me souviens encore de ma première venue dans ce lieux, en « famille ». L'horreur ! Nous n'avions rien à nous dire et je ne pense pas que cela changera. Hormis jouer les familles soudées, rien ne passait. Je commence à avoir un peu moins de mal avec Ryan, nous passons beaucoup de temps ensemble du fait de notre gémellité factice et je commence à comprendre qui elle est et l'apprécie un peu plus qu'au départ.
Avant j'avais peur d'être pas normal, quand j'vois les gens normaux j'suis fier d'être pas normal.
Reagan Hopper & Riley Anderson ;
Je reste assise alors que le grand gaillard à mes côtés s’efforce de résoudre l’équation de notre devoir. Honnêtement, je ne pense pas avoir vu Riley aussi concentré dans quelque chose. En même temps, il n’est pas ici depuis bien longtemps et, surtout, c’est pas comme si je passais ma vie à l’observer de loin. Il a beau être mignon, j’ai une vie aussi ! Par contre, il avait l’air réellement investie dans notre préparation de labo et, pour une raison inconnue, ça me faisait plaisir de le voir. Malgré mes quelques plaisanteries, il reste assidu à sa tâche. Personnellement, j’étais surtout surprise d’avoir réussi à le faire rire aussi franchement… enfin, dans la limite qu’il s’agit d’un grand gothique stoïque. C’est un peu le même exploit que réussir à faire parler un mime. J’aimerais dire que c’était une exagération.
Il me passe ses essaies et je réussi, après de longues secondes… minutes? Qui sait! Je parviens à déchiffrer ce qu’il avait écrit et je souris. Ouais! Ce type était plus brillant qu’il ne le laissait paraitre… enfin, il ne donne pas l’impression d’être un imbécile non plus mais… enfin, parfois avec l’accoutrement, on ne sait pas trop à quoi s’attendre d’un type en ville depuis quelques mois. J’extrapole sur certains aspects de ses hypothèses et il m’écoute sans m’interrompre. Je le complimente sur son travail… enfin, à ma façon mais l’intention y était ! Il me rend mon sourire et j’essaie de ne pas me laisser étouffer par la chaleur qui me brûle les joues. Ce type avait un joli sourire, quand il se donnait la peine de le montrer! Nos regards se croisent et son sourire se transforme pour être tout aussi joueur que le mien. Ouf! Le commentaire à bien passé. J’en suis soulagée mais n’en montre rien. Nos yeux se loquent et je n’arrive pas à éviter son large regard océan.
Riley était une énigme. Silencieux, introvertie et pourtant, dans ses yeux on pouvait y lire toute la mélancolie et la tristesse du monde si on prenait le temps d’y regarder assez longtemps. Évidemment, je ne lui demanderai jamais ce qui semble le ronger, j’ignore même toutes les émotions qu’ils tentent lui-même de cacher. Après un certain temps, nous retournons chacun à nos repas. Un silence plane entre nous mais c’est loin d’être aussi lourd qu’au début de notre rencontre. C’était une étrange satisfaction… être parfaitement en silence mais confortable avec la présence d’une autre personne. Sans avoir le besoin pathétique de combler ce silence. Remplir les pauses avec des conversations sans intérêt comme la plupart des autres clowns peuplant cette ville. C’était reposant, rassurant même de savoir que je pouvais être aussi confortable avec quelqu’un.
Je termine mon milkshake et mon burger suit peu de temps plus tard. Bon… malgré ma petite stature, je sais que je bouffe autant qu’un joueur de football américain en pleine croissance mais que voulez-vous? J’ai faim! Lorsqu’il termine, il me demande si j’ai encore de la place pour un dessert, avec ma dernière bouchée presqu’avalée, j’hausse les épaules. « hmghmm » grommelai-je avant de déglutir. « Un peu… enfin, j’peux vivre sans aussi. Si tu préfères, on peut bouger. » Je dépose ma serviette dans le panier maintenant vide. « Ou bien on peut repartir chacun chez soi… j’veux dire… le cœur du travail a été fait… » un rictus farceur illumine mon visage tandis que je jette un regard en coin au géant gothique. « Enfin, j’vais devoir réécrire nos hypothèses pour que le prof puisse les lire… mais sinon, je pense qu’on a un truc qui se tient. »